06 mai 2013

Le miroir d'une autre dimension 6



6


Centième jour



          Cent, un chiffre rond, cent jours que l’enquête piétinait. Pas le moindre indice, c’était désespérant.Tonio Perlicchi n’avait qu’un désir, terminer au plus vite cette misérable affaire mais aucune solution ne se profilait à l’horizon. L’enquête de voisinage, sans résultat, l’étude minutieuse du dossier, idem, cette impuissance l’irritait, impossible de résister aux pulsions de colère contenues, alors il vira tout de son bureau ! Une inspectrice lança une boutade : une façon originale de ranger les dossiers ! Un flop gigantesque et un regard foudroyant du Boss ! Mauvaise politique se dit l’inspectrice et elle retourna dans son bureau, oubliant totalement la raison de sa venue ! Le commissaire la rappela. Que voulait-elle lui dire ? Marie-Christine avait trouvé le journal de son cousin Amaury. Une lueur d’espoir ? Peut-être, il y racontait sa relation amoureuse avec Olympe. Correct dit Tonio conscient de son manque de politesse envers sa subalterne. Elle lui sourit et quitta la pièce.




          Le commissaire se plongea dans la lecture dudit journal. Apparemment Amaury croquait la vie à pleine dent. Le péché de chair ne le désarmait pas. Il décrivait, sans limite, ses ébats amoureux. Son éducation sentimentale en temps qu’homosexuel avait débuté très tôt. Il avait un sacré jardin secret ! Il y avait de quoi frissonner de dégoût ou de plaisir selon l’opinion de ceux qui pourraient lire ces écrits.

          Quelque chose cependant clochait dans le tableau…Il se remettait sans arrêt en question. Il ne supportait plus sa condition, cette prison dans laquelle il s’enfermait car impossible d’en parler à ses proches. Ah ! Intéressant ! Il désirait rompre avec Olympe, il avait décidé de lui en parler… la nuit avant son décès…Il allait le rejoindre au « Rio »…. Le journal s’arrêtait là. Donc il devait bien retrouver son ami… Que s’était-il passé ?



          Au même moment, chez Olympe, Charlotte posait les jalons de sa fertile imagination. La disparition d’Amaury ne la touchait pas, au contraire, cela l’envoyait dans la haute sphère de l’empyrée, un obstacle de moins à ses desseins. Trop perturbé, sachant que le commissaire possédait le journal d’Amaury, Olympe ne s’apercevait pas des manigances de son amie, il acceptait cette promiscuité car elle lui permettait de se libérer de toutes ses émotions ressenties en vrac et qu’il n’arrivait pas à discipliner. Elle l’écoutait…. Et elle sentait bien que le cœur de son ami était à feu et à sang…

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Les mots imposés pour désir d'histoire 100 sont :
Désir – pulsion – résister – prison – promiscuité – voisinage – désespérant – politique – correct – politesse – éducation – limite – frissonner – chair – croquer – pécher – jardin – Empyrée

W-R Violette le 6 mai 2013



20 commentaires:

  1. Le commissaire finira-t-il par trouver la clé du mystère, c'est ce que nous saurons prochainement. Récit bien intéressant.

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    1. Il trouvera bien sûr mais pas tout de suite.
      Bisous

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  2. La suite va se faire vite car tu nous tiens en haleine avec ce Tonio !! je l'aime bien lui lol

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    1. Tonio est le commissaire..... l'énigme ne sera pas dévoilée tout de suite.
      Bisous

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  3. et bien ce n'est pas encore aujourd'hui qu'on aura le dénouement

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    1. En effet car d'autres évènements vont intervenir...
      Bisous

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  4. Amaury est un peu dépravé, mais ce ne doit pas être lui ! trop facile-
    bon aprem !!

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    1. Ce n'est forcément pas lui puisque c'est le cadavre.
      Bisous

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  5. Un bon enquêteur et puis j'aime les policiers !
    Bises Violette

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  6. brave Tonio, que de rebondissements dans cette histoire!

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    1. Encore beaucoup de travail pour lui pour démêler l'écheveau!
      Bisous

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    1. C'est bien ce que je me demandais mais maintenant je sais...
      Bisous

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  8. Toujours aussi sympa ce commissaire Perlichi.... Et tu as toujours l'art de placer tes mots mine de rien... Ils tombent toujours au bon moment.
    avec le sourire

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    1. J'essaie de faire l'histoire en fonction des mots.
      Bonne fin de semaine
      Bisous

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  9. Pas facile de faire durer le suspense dans un bon polar (j'en ai beaucoup lu ces derniers mois et pas tous top^^), il faut tenir la longueur et ne pas tout réserver pour le final mais nul doute que tu es bien partie ! ;)

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    1. Tout n'est pas dans le final, de bonnes actions sont en cours.
      merci de ta visite
      Bisous

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